SAINT-OUEN-SUR-ITON (61300): le village aux cheminées en tire-bouchon
blog d'informations de la commune de Saint Ouen sur Iton
36 ENFANTS A LA CHASSE AUX OEUFS
Lundi de Pâques, malgré un temps maussade, le comité des fêtes, présidé par Damien Pinart, a organisé la traditionnelle chasse aux oeufs sur la place de la mairie. En fin de matinée, 36 enfants se sont retrouvés place de la mairie, accueillie par l’équipe du comité des fêtes pour participer à cette chasse aux oeufs tant attendue. Dans la matinée, les bénévoles du comité avaient caché près de 300 oeufs sur la place de la mairie dont un oeuf en or, ven ant de la boulangerie de Saint-Ouen et dissimulé puis retrouvé par Logan qui est reparti avec. Après la distribution des chocolats, les oeufs rapportés ont été partagés en omelette, une succulente omelette a été préparée par Jacky du comité des fêtes. Prochaine animation le jeudi 8 mai avec le rallye pédestre.
RALLYE PEDESTRE
LE LOTO DE PRINTEMPS MOYENNEMENT FRéQUENTé
Damien Pinart, président du comité des fêtes, toujours prêt à s'investir et à rendre service à sa commune
Une météo printanière, des lotos dans les environs, le loto du comité des fêtes n'a été que moyennement fréquenté dimanche après-midi mais les joueurs étaient tout de même présents pour tenter de remporter tous les lots mis en jeu lors des différentes parties. Par ailleurs, le comité des fêtes n'a pas encore décidé de la poursuite des différentes activités programmées et devrait se réunir pour décider des futures animations comme la chasse aux oeufs de Pâques ou encore le rallye pédestre.
Les gagnants: brouette garnie : Mireille Thomas, Saint-Symphorien-des-Bruyères; tondeuse thermique : Gaël Brunet, Saint-Ouen-sur-Iton; ordinteur: Chantal Boucher, Cintray; TV LED 50": M. Cardoso, L'Aigle; vélo électrique: Nicole Boucher, Saint-Martin-d'Ecublei; salon détente: Mme Blanchard, Bubertré.
DESIRé GUILLEMARE, UN SACRé PERSONNAGE
En un demi-siècle, le petit bourg du Pays Aiglon a connu une incroyable aventure avec son maire Désiré Guillemare : généreux, ambitieux et un rien mégalo.
Saint-Ouen-sur-Iton dispose d'une curiosité unique en France qu'elle n'a peut-être pas encore su bien exploiter pour attirer les touristes : des cheminées en tire-bouchon ! À la fin du XIXe siècle, un maire bâtisseur, hors du commun, décida un jour que son village ne serait pas comme les autres. Chaque maison construite serait surmontée d'une cheminée torsadée en brique de pays. Né en 1820 à la Jarcière, Désiré Guillemare, maire de 1852 à 1904, fut le doyen des maires de France, réélu à chaque scrutin, à l'unanimité des votants. Fils unique de petits propriétaires agriculteurs aisés, Désiré Guillemare vivait de ses rentes et d'un commerce de bois. Ce qui lui laissa le temps et l'argent pour penser à sa commune et à la célébration de sa propre gloire !
« Guillemarville »
Désiré Guillemare avait de l'ambition pour Saint-Ouen-sur-Iton mais aussi de la générosité. Il investira une grande partie de sa fortune personnelle. Il réunifiera aussi les trois hameaux du Buat, de Saint-Aubin et de Saint-Ouen pour obtenir ce titre de « fondateur du bourg ».
En près de 30 ans, il fera bâtir une mairie, maison d'école, des commerces, un bureau de poste, un petit musée, un marché couvert. Et des maisons individuelles au style si particulier, car flanquées des fameuses cheminées torsadées.
Un phare de 14 mètres
Il fera même fabriquer une cloche pour qu'elle sonne aux inhumations aussi bien pour les riches que pour les pauvres. En avance sur son époque, il édifiera le phare Sollerot afin d'offrir aux Audoniens, l'éclairage public grâce à cette colonne de 14 mètres qui, avec ses lampes à acétylène, éclairera trente maisons du centre bourg jusqu'à 22 h. Sur cette colonne sont indiquées les bontés du maire avec quelques coups de gueule aux grincheux s'estimant « être au-dessus des critiqueurs qui n'ont rien fait pour être utiles à la sosiété » (les fautes d'orthographe sont nombreuses sur les plaques !). Et au sommet du phare, la statue de Monsieur le Maire tendant la main vers sa mairie.
Dot et casquettes
Mais ce n'est pas tout, à chaque fête locale, il y avait le couronnement de la rosière, avec une vraie jeune fille vierge, de 15 à 30 ans, qui recevra de son bienfaiteur, un dot de 400 francs de l'époque. Il créa l'institution des rosières à perpétuité. Hélas, la coutume a vite disparu car la dernière rosière donna naissance à un charmant bébé peu avant son couronnement !
À chaque 14 juillet, le maire offrait aux garçons en fin d'étude, une casquette afin de le saluer à son passage. Enfin, le jour de ses obsèques, le 23 février 1904, des petits bustes du maire furent distribués aux fidèles.
Pourquoi ces cheminées ?
La plupart des maisons anciennes du bourg sont flanquées de ces célèbres cheminées. Mais à quelques kilomètres de L'Aigle, on retrouve trace de ces cheminées sur la maison du « Castel-Pont » à Aube. Quatre cheminées torsadées surplombent la demeure construite par le maître de forge, M. Mouchel, en 1858, soit 14 ans avant le début de la création du bourg de Saint-Ouen. Désiré Guillemare ne serait-il pas venu à Aube repérer cette bâtisse pour y reproduire les cheminées dans son bourg ? Il y a une commune concurrente : la poste de Gréasque (Bouches-du-Rhône) possède une cheminée identique. Mais avec ces cheminées en tire-bouchon, Désiré Guillemare a gagné son pari, il ne sombrera pas dans l'oubli, Saint-Ouen-sur-Iton non plus.
A LA DECOUVERTE DE CHEMINEES ORIGINALES
Les cheminées en tire-bouchon de Saint Ouen sur Iton sont dues à Désiré Guillemare, fondateur du bourg à la fin du XIXème siècle.
Rares sont les guides touristiques qui mentionnent cette curiosité, unique en France, dont peut se féliciter le charmant bourg de Saint Ouen sur Iton, situé à 6 km de L’Aigle. C’est en effet, Désiré Guillemare, fondateur du bourg de Saint Ouen sur Iton, maire pendant 57 ans, élu en 1872 et doyen des maires de France à l’époque, qui créa ce bourg avec ses propres deniers.
Décédé en 1904, cet étonnant personnage a consacré sa vie à sa commune. Il s’est fait statufier de son vivant. Dans le bourg, la statue de Guillemare est omniprésente ainsi que sur la chapelle du cimetière où il est enterré. Cet homme a eu l’idée, pour éviter de tomber dans l’oubli, d’orner les maisons de son époque de cheminées en tire-bouchon afin de laisser une trace de son passage. De nos jours, la tradition est un peu passée aux oubliettes mais certains propriétaires qui souhaitent bénéficient d’une aide de la mairie.
De son vivant, Désiré Guillemare, fit procéder à des souscriptions afin de pouvoir aménager sa commune : ponts sur l’Iton, chemins empierrés, achat d’une cloche pour l’église afin qu’elle sonne pour les inhumations des riches comme des pauvres, achat d’un terrain au cimetière, construction de la mairie, maison d’école et construction du phare.
Sollerot qui illuminait le bourg à l’époque avec une lampe à acéthylène et sur lequel les noms des souscripteurs étaient inscrits. Il a aussi doté sa commune d’une compagnie de pompiers, d’un bureau de postes et de télégraphe, d’un théâtre, d’un marché couvert et chaque année, lors de la fête locale, se déroulait le couronnement de la rosière.
Ce maire exceptionnel offrait des casquettes aux enfants afin que ceux-ci saluent les personnes qu’ils rencontraient et en premier leur maire. De nos jours, Saint Ouen sur Iton a gardé son caractère pittoresque avec un bourg aménagé, des commerces, une salle communale et une école dans le pur style du bourg avec des cheminées en tire-bouchon.
NOUVELLE MUNICIPALITé
Maire: Joël Brunet, 65 ans, agriculteur; 1er adjoint: Daniel Lande, 55 ans, chef d'entreprise; 2e adjoint: Sylvie Trouillet, 49 ans, approvisionneuse; 3e adjoint: Yvette Desrochers, 62 ans, enseignante retraitée; 4e adjoint: Claudette Prosarpio, 55 ans, sans activité. Conseillers municipaux: Pascal Mahier, Christine Lecoq, Pamphile Avenel, Jean-Luc Derouet, Jean-René Couturier, Damien Pinart, Christine Liagre, Laurent Haies, Serge Villedieu, Pascale Diefenbach.